A l’issue du tirage au sort, il ne faisait guère de doute que les 4 demi-finalistes allaient être les deux ogres espagnols accompagnés des Bavarois et des Citizens, qui dominent outrageusement leur championnat respectif :
* Le Bayern avait hérité du « petit poucet » Sévillan qui avait tout de même sorti Man Utd au tour précédent ;
* Le Real fort de sa démonstration face aux Parisiens retrouvait la Juve qui avait eu toutes les peines du monde de se défaire de Tottenham ;
* Le Barça qui avait surclassé Chelsea allait croiser le chemin d’une Roma pas malheureuse de s’être sortie des griffes du Schaktar Donetsk ;
* Et enfin, Manchester City s’offrait un duel 100% british face à Liverpool, toujours en course en championnat pour le Big Four mais largement distancé par les hommes de Guardiola pour le titre.
Oui mais voilà, tant que le coup de sifflet final du match retour n’a pas retentit, tout reste possible et ce ne sont pas les Parisiens qui me contrediront.
La Roma sort le Barça
Le FC Barcelone qui avait humilié Paris l’an dernier s’est à son tour fait punir par une Roma euphorique. Pourtant les Catalans pensaient avoir fait le plus dur à l’aller en atomisant les Italiens au Camp Nou 4 buts à 1. On pensait ce but de Dzeko en fin de match assez anecdotique mais il a surtout permis aux Giallorossi d’entretenir un mince espoir. Un espoir grandissant lorsque ce même Dzeko ouvrait la marque dans un stade Olympique qui se prenait à rêver. Il devenait bouillant lorsque son capitaine De Rossi transformait un pénalty en début de 2e mi-temps. Il entrait en fusion lorsque Manolas crucifiait Ter Stegen et envoyait la Louve en demi. Rome plongeait alors dans le bonheur intense d’une Romantada, qui n’avait d’égal que la peine des coéquipiers de Messi, qui pourra se consoler avec le titre en Liga et davantage de repos pour aborder la Coupe du Monde.
Que ce fut laborieux pour le Real
Les ennemis jurés de Madrid ont bien failli connaître la même désillusion le lendemain face à la Juventus Turin. Après avoir surclassé les coéquipiers de Buffon 3-0 à Turin, avec notamment un retourné stratosphérique de l’inévitable CR7, le Real n’avait qu’à gérer tranquillement le retour au Bernabeu. Mais la soirée n’eut rien de tranquille pour Zizou et ses hommes. Très rapidement mis sous pression pas l’ouverture du score de Mandzukic, ils ne parvenaient pas à tromper la vigilance d’un Buffon infranchissable. Mandzukic encore lui, puis Matuidi ramenaient la Vielle Dame à hauteur et les 22 acteurs s’apprêtaient à jouer 30 minutes supplémentaires lorsque Vasquez était bousculé par Benatia dans la surface. Pénalty totalement justifié pour la presse madrilène, totalement scandaleux pour leurs homologues transalpins et catalans. Cristiano Ronaldo ne se faisait pas prier et transformait la sentence qui permet aux Madrilènes d’accéder une nouvelle fois dans le dernier carré.
Klopp, bête noire de Guardiola
Manchester City devra encore patienter pour soulever la Coupe aux Grandes Oreilles. La faute au Liverpool de Klopp qui a douché les espoirs des hommes de Guardiola. La messe semblait déjà dite à l’issue du match aller suite à la démonstration des Reds. Salah, Oxlade Chamberlain et Mané s’étaient joué de la défense des Citizens et offraient aux spectateurs d’Anfield une nouvelle soirée européenne de gala. City n’avait plus le choix et devait tout tenté au retour pour renverser la situation. L’Etihad Stadium se prenait rapidement à y croire avec l’ouverture du score de Gabriel Jesus dès le début du match. Les Skyblues auraient même mérité d’atteindre la pause avec un 2e but d’avance refusé à tort à Sané pour un hors-jeu très contestable. Guardiola aura eu le tort de le crier de manière trop véhémente au corps arbitrale à la mi-temps, ce qui lui vaudra de voir son équipe se déliter dans le 2e acte depuis les tribunes, et Salah et Firmino en profitaient pour doucher les derniers espoirs mancuniens.
Le Bayern serein
Au final, ceux qui ont le moins tremblé, ce sont les joueurs du Bayern Munich. Bousculés pendant une heure à l’aller à Pizjuan, les Bavarois s’en étaient remis par deux fois aux accélérations de Ribéry pour virer en tête à la mi-temps de cette confrontation. Le match retour sera parfaitement géré par les Allemands qui ne cèderont pas face aux assauts sévillans mais ne trouveront pas non plus l’ouverture. Suffisant pour accéder au dernier carré et rêver de soulever le trophée.
Les demi finales de Ligue des champions
Pour ce faire, le Bayern retrouvera le Real Madrid pour un remake du ¼ de l’an dernier où la Maison Blanche avait eu toutes les peines du monde à se défaire des Munichois et avait eu besoin des prolongations lors desquelles la lumière était venue de… Ronaldo bien évidemment. Match aller le mercredi 25/04 à l’Allianz Arena, retour prévu une semaine plus tard le mercredi 02/05 à Bernabeu.
La 2e affiche est plus inédite même si elle aura également des airs de revanche : La Roma sera opposée à Liverpool. Il y a 34 ans, le 30/05/1984, la Roma s’était inclinée aux pénaltys en finale de la Coupe d’Europe des Clubs Champions, à domicile qui plus est, face aux Reds de Liverpool. Première manche le mardi 24/04 à Anfield où les « You’ll never walk alone » donneront une nouvelle fois la chair de poule à tous les amoureux du ballon rond, retour le mardi 01/05 au Stadio Olimpico qui ne demande qu’à revivre les mêmes émotions que face au Barça
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