Les équipes de toutes les compétitions auront la possibilité d’engager cinq remplaçants au cours de la saison 2020-21, a confirmé mercredi l’International Football Association Board.
L’IFAB a déclaré avoir prolongé la mesure en raison de «l’impact sur le bien-être des joueurs des compétitions se déroulant dans une période condensée et dans des conditions météorologiques différentes. »
L’organisation a modifié la règle – qui limitait auparavant les remplacements à trois par match – alors que les ligues européennes se préparaient à reprendre le jeu en mai. La plupart des compétitions nationales ont été suspendues pendant trois mois en raison de la pandémie de coronavirus.
On ne sait pas si la règle s’appliquera aux équipes nationales participant au Championnat d’Europe et à la Copa America, qui ont été reportées à l’été 2021. Les deux tournois devraient commencer le 11 juin 2021. L’IFAB a déclaré qu’elle étendrait l’option aux compétitions internationales en prenant lieu en juillet et août 2021.
Les managers n’auront que trois occasions de faire des changements pendant un match. Les changements à la mi-temps ne compteront pas dans cette limite de trois.
L’IFAB, qui détermine les lois du jeu et est indépendant de la FIFA, a déclaré que la plupart des ligues continueront à s’entasser dans les matchs afin de terminer la saison 2020-21. Des ligues comme la Serie A italienne, qui devrait jouer jusqu’en août, auront également un délai plus court entre la saison en cours et la suivante.
L’exemption a attiré les critiques de plusieurs personnalités de l’industrie du football, dont les experts de Sky Sports et les anciens joueurs de Premier League Gary Neville et Jamie Carragher.
» Ça n’a pas de sens! » Carragher a écrit sur Twitter.
Certains pensent que la décision profite aux clubs plus riches avec des équipes plus profondes, tandis que d’autres y voient une opportunité de donner aux diplômés de l’académie et aux jeunes plus de temps de jeu.
Est-ce une bonne chose?
Avec cinq chagements disponibles au lieu des trois traditionnels, il existe un débat considérable sur les effets potentiels de cette mesure. L’International Football Associated Board a modifié la règle pour garder les joueurs au frais pendant la pandémie, mais qui peut dire que cela ne deviendra pas un ajout permanent aux soi-disant règles du jeu?
Certains estiment que l’exemption encourage les managers à faire tourner leurs équipes, tandis que d’autres insistent sur le fait qu’elle ne fait que creuser l’écart par rapport à l’élite et encourage les clubs les plus riches du monde à accumuler des talents.
Les managers peuvent désormais alléger la charge de ces joueurs et donner des chances à ceux qui autrement pourriraient sur le banc. Ils peuvent même compléter leur équipe avec des jeunes de l’académie et offrir un itinéraire légitime dans la première équipe. Pep Guardiola, par exemple, a déploré à plusieurs reprises qu’il ne pouvait pas donner suffisamment de temps de jeu à Phil Foden. C’est possible avec deux remplaçants supplémentaires en perspective.
Ce ne sont pas seulement les plus grands clubs qui en bénéficient. Les équipes qui sont plus basses dans la table pourraient changer de tactique en milieu de partie et remplacer plus fréquemment les joueurs dans des positions à haute énergie. Nous pourrions voir plus de retours de cette façon.
La règle encouragerait également les managers à échanger tout joueur victime d’une commotion cérébrale. Les entraîneurs n’auraient pas à se soucier de perdre un remplacemebt. Ils pourraient donner la priorité à la santé pour un changement et ainsi faire quelque chose auquel ils auraient dû pensé à deux fois dans le passé.
L’un des principaux problèmes est qu’il menace de creuser encore plus l’écart entre les meilleurs et les autres. Manchester City a appelé Gabriel Jesus, Kevin De Bruyne, Aymeric Laporte et Leroy Sane du banc le mois dernier contre Burnley – et a eu le luxe de laisser Raheem Sterling, Benjamin Mendy, Kyle Walker et Ilkay Gundogan inutilisés – alors que les Clarets ne pouvaient remplir que sept de leurs neuf remplaçants, dont deux gardiens de but. Ce n’est guère un terrain de jeu égal. City a gagné 5-0.
Les clubs disposant de plus de ressources peuvent également apporter des modifications dans le jeu pour se préparer à leur prochain match. Ole Gunnar Solskjaer a sorti Paul Pogba, Bruno Fernandes, Anthony Martial, Marcus Rashford et Mason Greenwood d’un seul coup alors que son équipe était 3-0 contre Sheffield United il y a quelques semaines. Manchester United peut le faire, mais quand les Blades auront-ils le luxe de reposer autant de joueurs à la fin des matchs?
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